vendredi 2 novembre 2012

Vendredi 02 novembre - Soleil, pistaches... et gauche révolutionnaire - Céline

La journée commence comme une vraie journée de vacances. Grasse matinée, soleil dehors… et un sympathique mal au crâne des bières de la veille. Aujourd’hui, les trains et métros sont en grève. Mais les bus roulent. Neal et Alexandra ont décidé de se promener dans la ville. Avec les autres, nous allons visiter une île.

Nous traversons donc Athènes en bus jusqu’au port du Pirée. Une bonne heure. Dans ce port énorme, plusieurs bateaux annoncent un départ vers les îles. Un guichetier nous interpelle pour qu’on choisisse sa compagnie: "Don’t panic, it’s there!" En effet, il n’y a pas foule. Dans le bateau, nous traversons vite fait le grand salon vieilli et faussement chic pour nous installer au soleil sur le pont et profiter au mieux de la vue.

Une autre bonne heure plus tard, nous accostons à Egina. En arrivant au port, l’île donne l’impression d’être enfoncée dans le sol. Les vagues envahissent les quais. L’île a l’air paisible. Ce n’est plus la saison touristique. Nous nous équipons d’un paquet de pistaches locales que nous dégustons au pied des restes du temple d’Apollon, au bruit des galets qui cliquettent sous les vagues. A la découverte d’Egina, nous ne croisons que des maisons secondaires bien cossues. La crise ne semble pas frapper tout le monde aussi fort. Nous débouchons sur une petite plage quand le soleil se couche. Le vent est fort et les vagues sont belles. Un peu de calme dans un chouette paysage, ça fait du bien.


Nous reprenons le bateau de 18h et avons juste le temps de nous enfiler quelques feuilles de vigne, une petite salade grecque et une Mythos. Après nos à-fonds de 50cl, nous avons quelques craintes montant à bord de la navette rapide qui menace de nous secouer pas mal jusqu’au Pirée. Mais à peine posés, on s’endort. Du port, nous prenons un taxi pour rejoindre Alexandra, Neal et notre seul rendez-vous de la journée, Tassos et Andreas, deux camarades de l’OKDE-Spartakos qui parlent très bien français, ce qui nous épargne ainsi les efforts de traduction depuis l’anglais. Journée vacances, c’est journée vacances.

Place Monastiraki, le temps de quelques photos de nuit avec l’Acropole en arrière-fond histoire de rassurer certains de nos employeurs que nous étions bien là en purs touristes, nous nous mettons à la recherche d’un resto. Evidemment, les alentours ressemblent plutôt à la rue des Bouchers de Bruxelles. Nous choisissons finalement un resto à l’entrée de l’avenue Athinas, dont les nappes en plastique toutes simples et les assiettes bien copieuses nous attirent. Tassos et Andreas nous rejoignent. Alors que trois musiciens mettent l’ambiance en live aux rythmes traditionnels, nous discutons stratégie et gauche radicale. Où en sont les syndicats? Et l’unité de la gauche? Comment combattre les fascistes? Et organiser la solidarité internationale? Nous avions largement de quoi discuter jusque 2h du matin…


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